désengager

désengager [ dezɑ̃gaʒe ] v. tr. <conjug. : 3>

• 1462 ; de dés- et engager

♦ Faire cesser d'être engagé; retirer d'un engagement. Pronom. Se désengager d'une obligation.

● désengager verbe transitif Libérer quelqu'un d'un engagement ; dégager : J'ai cherché à le désengager d'une telle entreprise.

désengager

v. tr. Libérer d'un engagement. Il a désengagé ses capitaux.

|| v. Pron. Se désengager d'une obligation.

⇒DÉSENGAGER, verbe trans.

A.— [Le compl. d'obj. désigne une chose] Vx. Dégager. Je ne puis désengager mon bras des rênes (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 238, note).

— Au fig. Je devrais me sentir délivré (...) mais toutes ces préoccupations d'hier m'habitent encore (...) Je ne parviens pas à désengager mon esprit (GIDE, Journal, 1937, p. 1262).

B.— [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Libérer (quelqu'un) d'un engagement. Anton. engager. Des aumônes que j'ai Je donnerai Ce cœur que vous aurez Désengagé (PÉGUY, Quatrains, 1914, p. 505) :

• C'est une des missions des prêtres ensemble unis à l'évêque que de travailler à ce qu'elles [les confrontations dans la foi] se développent sans pour autant uniformiser ou désengager les participants.

Mgr J. BERNARD, Mon métier d'évêque, interviews par Y. et N. de Gentil-Baichis, 1976, p. 133.

— Emploi pronom. réfl. Se libérer, se dispenser de ses engagements. Anton. s'engager. Se désengager d'une obligation (Pt ROB.). Se désengager à l'égard d'un parti (Lexis 1975).

Prononc. :[], (je me) désengage []. Étymol. et Hist. 1462 pays desengaigiez (A. mun. Amiens ds GDF. Compl.). Dér. de engager; préf. dé(s)-, lat. dis-. Fréq. abs. littér. :2.

DÉR. Désengagement, subst. masc. Action de désengager, de se désengager. Désengagement de capitaux (domaine des fin.). Anton. engagement. En partic., pol., diplom. ,,Action de se libérer, sans éclat ni rupture, d'engagements contractés envers d'autres États`` (GILB. 1971). Politique de désengagement (d'une alliance) (ROB. Suppl. 1970). Anton. engagement, non-engagement. Attesté en outre ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. 19^e-Lar. Lang. fr. et QUILLET 1965. — []. — 1^re attest. 1464 (cité ds Histoire générale et particulière de Bourgogne, 249^b ds BARTZSCH, p. 102); du rad. de désengager, suff. -ment¹.

désengager [dezɑ̃gaʒe] v. tr.

ÉTYM. 1462, au p. p.; de dés- (→ 1. Dé-), et engager.

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1 Faire cesser d'être engagé; retirer (qqn, un groupe humain…) d'un engagement.

1 Se trouver désengagé de la nécessité qui bride les autres.

Montaigne, Essais, II, 232, in Littré.

♦ Pron. Se libérer de ses engagements (diplomatiques, économiques, politiques, etc.). || Se désengager d'une obligation.

2 Camus s'est tué en voiture en janvier 60, je crois. Depuis qu'il s'était désengagé, qu'il avait choisi d'être moralement infirmier de la Croix-Rouge plutôt que combattant, il m'avait écrit mais je ne l'avais pas revu.

F. Giroud, Si je mens…, p. 227.

2 Vx. Dégager (matériellement). || « Je ne puis désengager mon bras des rênes » (Chateaubriand, in T. L. F.).

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CONTR. Engager.

DÉR. Désengagement.

Encyclopédie Universelle. 2012.